chercheur/chercheuse postdoctoral projet tiphyc
Detail de l'annonce :
Date limite de réponse : 6 mai 2022
Date prévisionnelle de l'entretien : Courant mars 2022
Type de recrutement :
Poste ouvert en CDD
Quotité de travail :
100%
Niveau d'emploi :
A - IGR / Attaché.e principal.e
Durée du contrat :
Du 01 avril 2022 au 31 mars 2024
Localisation :
IGE
OSUG B 460 Rue de la piscine
38400 Saint Martin d'Hères
Présentation de la structure
L’Institut des Géosciences de l’Environnement (IGE) est un
laboratoire public de recherche sous les tutelles du CNRS/INSU,
l’IRD, l’Université Grenoble Alpes (UGA) et Grenoble-INP. L’IGE
rassemble environ 255 personnes dont 155 membres permanents
(chercheurs et chercheuses, enseignant·e·s-chercheurs/chercheuses,
ingénieur·e·s) et environ 100 doctorant·e·s, post-doctorant·e·s
et personnels en contrat à durée déterminée. Le laboratoire
accueille aussi chaque année plusieurs dizaines de stagiaires et
visiteurs/visiteuses scientifiques. Le laboratoire est installé sur
trois sites du Campus universitaire de Grenoble (sites Glaciologie,
OSUG-B, et Maison Climat Planète). L’IGE constitue l’un des
principaux laboratoires de l’Observatoire des Sciences de
l’Univers de Grenoble (OSUG) qui est une structure fédérative de
l’INSU.
L’activité de recherche se déroulera au sein de l’équipe PHyREV
(Processus Hydrologiques et Ressources en Eau Vulnérables) composée
d’un peu moins de 30 personnes (chercheurs et chercheuses,
enseignant·e·s-chercheurs/chercheuses, doctorant·e·s et
contractuel·le·s de recherche) couvrant les différents
compartiments du cycle hydrologique (de l’hydrogéologie au climat)
et s'intéressant notamment à la région Ouest-Africaine.
Projet TIPHYC : Exploration des points de bascule dans le cycle
hydrologique ouest-africain.
Le projet TIPHYC (exploring TIPping points in the west african
HYdrological Cycle) est financé par l’Agence Nationale de la
Recherche (France) du 01/01/2021 au 31/12/2024. Le travail sera
réalisé en étroite collaboration avec le laboratoire HSM
(Montpellier) et INRAE DEPE, et avec la contribution des autres
partenaires du projet.
L’Institut des Géosciences de l’Environnement (IGE) recherche
un.e jeune scientifique pour travailler sur les points de bascule dans
le cycle hydrologique en Afrique de l’Ouest dans le cadre du projet
TIPHYC.
Missions principales
Dans un système dynamique ayant des rétroactions positives, un
changement abrupt vers un état alternatif peut se produire en
réponse à un changement graduel des forçages externes. Dans ce type
de transition (changement de régime), le système peut rester dans
l'état alternatif même si le forçage revient à sa valeur initiale.
Le point de bascule décrit le moment où le changement d'état se
produit. De nombreux systèmes environnementaux ont ce type de
comportement (Scheffer 2009).
L'Afrique de l'Ouest est un point chaud des changements globaux
(Toreti et al. 2013 ; IPCC 2014). Les défis d’adaptation y sont
forts. D'ici à 2050, une augmentation de la température d'environ
1°C et une variabilité climatique accrue sont prévues avec des
scénarios moyens d'émissions de GES (IPCC 2021). La population
ouest-africaine est celle qui croît le plus rapidement dans le monde
et devrait doubler d'ici 2050 (ONU, 2017). En conséquence, les zones
cultivées s'étendent (Eva et al. 2006), ce qui entraîne de la
déforestation qui s'accompagne souvent d’une dégradation des sols.
Toutes ces tendances pourraient avoir de graves répercussions sur les
surfaces continentales et le cycle de l'eau, qui sont fortement
couplés. La perte de production agricole (Sultan et al. 2019) et
l'exposition accrue des populations aux inondations (Di-Baldassarre et
al. 2010) sont des signes avant-coureurs de l'impact que pourraient
avoir les changements globaux dans cette région.
L'hypothèse centrale du projet est que les changements climatiques et
d'occupation des sols pourraient déclencher le passage de points de
bascule à l'échelle de quelques décennies, et provoquer des
changements de régime dans le cycle hydrologique ouest-africain.
Ceux-ci se traduiraient, au Sahel, par une augmentation pérenne de la
capacité de ruissellement des bassins versants associés à une
modification des couverts végétaux, à une modification des
redistributions d’eau dans les compartiments hydrologiques, et une
augmentation du risque d’inondation. Les stratégies d'adaptation
pourraient devoir être repensées à la lumière de ces ruptures
potentielles, qui pourraient avoir des impacts importants sur les
conditions de vie humaines. L'objectif du projet est d'étudier à
l'échelle régionale (Afrique de l'Ouest) si des points de bascule
pourraient être franchis, où et quand, et d'identifier les seuils à
ne pas franchir pour éviter des conséquences inacceptables
(Rockstrom et al. 2009), ou à l'inverse, les seuils qui pourraient
apporter des changements souhaitables (Torou et al. 2013).
Les premiers travaux du projet se sont concentrés sur le
développement d’un modèle dynamique/systémique permettant
d’explorer de potentiels passages de point de bascule dans le cycle
hydrologique Ouest-Africain. Ce modèle est principalement alimenté
par les forçages atmosphériques (pluie) et l’occupation du sol.
Cet outil est en train d’être appliqué aux évolutions observées
au cours de la seconde moitié du xxe siècle afin d’explorer de
potentielles bascules déjà passées.
La question qui guidera le travail concerne les évolutions futures :
des basculements pourraient-ils se produire d'ici 2100 dans cette
région ? avec quelles conséquences sur les ressources en eau et les
risques hydrologiques ?
Activités principales
Les scénarios identifiés sont : IPCC/CMIP6 exercise (results
expected by 2021) and two narrative-based LULC projections : (i) the
Agrimonde-Terra prospective (Mora et al. 2020) and (ii) the Shared
Socioeconomic Pathways (Popp et al. 2017), both of which account for
different population trends and GHG emission pathways.
* Préparer et analyser les scénarios de forçage climatique et
construire des scénarios d’usage des terres ;
* Désagréger ces scénarios pour alimenter le modèle
dynamique/systémique ;
* Analyser les différentes sorties du modèle et détecter
d’éventuelles incohérences entre les scénarios de forçage et la
dynamique interne du modèle ;
* Proposer des développements du modèle pour améliorer le
réalisme des simulations ;
* Proposer/décrire des trajectoires "écohydrologiques" associées
pour chaque combinaison de scénarios, destinées à informer la
décision publique.
Évènement - Résultat(s) objectif(s) fixant la fin de contrat :
* Rédactions d’article scientifiques dans des revues à comité
de lectures ;
* Diffusion des résultats à des colloques nationaux et
internationaux ;
* Activités de vulgarisation auprès du grand public si des
occasions se présentent
* Participation aux réunions du projet TIPHYC.
Modalités de travail :
* Échanges scientifiques réguliers avec l’équipe au sein de
l’IGE et avec les collègues du WP3.
* Points d’étape au maximum trimestriels les collègues du projet
Compétences attendues
Compétences métier/savoir-faire :
* Doctorat en modélisation/analyse systémique ou en sciences de
l’environnement (climatologie, hydrologie, agronomie, géographie) ;
* Les compétences informatiques suivantes seraient appréciées :
calcul numérique sur serveur de calcul, manipulation de grosses bases
de données (CMIP6), langage Python ou R, environnement unix/linux ;
* Intérêt pour les approches systémiques et les modèles
dynamiques ;
* Intérêt prononcé pour les études multi-disciplinaires ;
* Maîtrise de l’anglais à l’oral comme à l’écrit (niveau
B2).
Savoir être :
* Curiosité scientifique ;
* Capacité à échange avec plusieurs collègues provenant de
champs disciplinaires différents.
Conditions de diplômes
Doctorat / Diplôme d'ingénieur
Rémunération
A partir de 2395€ mensuel brut et en fonction de l’expérience
POUR TOUTES INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
* Sur le recrutement
Charline ALLIBE, chargé.e de recrutement
charline.allibe@univ-grenoble-alpes.fr
* Sur le poste
Pour toutes questions relatives aux fonctions, vous pouvez contacter
:
- Geremy Panthou, Physicien-Adjoint (CNAP, IGE, UGA) -
geremy.panthou@univ-grenoble-alpes.fr
- Christophe Peugeot, Chercheur (HSM, IRD) -
christophe.peugeot@ird.fr
POURQUOI TRAVAILLER À L'UGA
* Donner du sens à votre métier.
* Bénéficier de l'attractivité du territoire.
* Bénéficier d'avantages sociaux.
* Concilier vie professionnelle et personnelle.
* Etre accompagné dans votre carrière.
* Travailler sur un campus dynamique.
CHIFFRES-CLÉS
59 000 étudiants
6800 personnels
30 écoles, facultés et instituts
80 laboratoires de recherche www.univ-grenoble-alpes.fr
LE LABEL HR EXCELLENCE IN RESEARCH
L'Université Grenoble Alpes a obtenu en avril 2021
le label "HR Excellence in research" attribué par la
Commission européenne.