contrôle et analyse des émissions hautes fréquences des machines électriques pour le diagnostic thermique et la détection de défauts
Detail de l'annonce :
CONTRÔLE ET ANALYSE DES ÉMISSIONS HAUTES FRÉQUENCES DES MACHINES
ÉLECTRIQUES POUR LE DIAGNOSTIC THERMIQUE ET LA DÉTECTION DE DÉFAUTS
Réf ABG-105844
Sujet de Thèse
29/05/2022
Contrat doctoral
Laboratoire Systèmes Électrotechniques et Environnement,
Université d'Artois, Béthune
Lieu de travail
Béthune - Les Hauts de France - France
Intitulé du sujet
Contrôle et analyse des émissions hautes fréquences des machines
électriques pour le diagnostic thermique et la détection de défauts
Champs scientifiques
* Sciences de l’ingénieur
Mots clés
électrotechnique, schéma équivalent machines, hautes fréquences
DESCRIPTION DU SUJET
Les émissions électromagnétiques des machines électriques
tournantes peuvent se décomposer en composantes Basses Fréquences
(BF) et Hautes Fréquences (HF), chacune ayant des origines
différentes. Les composantes BF s’étendent sur une gamme allant de
la dizaine de Hertz jusque quelques kiloHertz, et sont essentiellement
liées au flux magnétique principal qui n’est pas complètement
canalisé par les parties ferromagnétiques de la machine. Les
composantes HF apparaissent à des fréquences comprise entre 40 kHz
et 30 MHz et n’existent pas pour une machine alimentée en régime
sinusoïdal fourni par le réseau électrique. Elles apparaissent
lorsque la machine est alimentée par un convertisseur
d’électronique de puissance (de type MLI) dont les fronts raides
excitent les résonances liées aux capacités parasites. Les
composantes de courant qui circulent à ces fréquences génèrent un
champ magnétique dont l’atténuation par les parties
ferromagnétiques est complètement différente de celle en BF.
Il a été montré dans les travaux antérieurs au LSEE que les
composants BF et HF sont sensibles à certains paramètres ou aux
conditions de fonctionnement de la machine. Pour les composante BF, on
peut montrer une sensibilité de certains harmoniques à des défauts
comme l’excentricité, des spires en court-circuit au stator, ou des
défauts rotoriques (barres cassées pour les machines asynchrones à
cage ou court-circuit au rotor pour les machines à rotor bobiné,
synchrone ou asynchrone). Pour les composantes HF, ce sont les
capacités internes de la machines, dépendantes du vieillissement ou
de la température qui vont influer sur le spectre de champ
magnétique extérieur.
L’objectif des travaux de thèse est de déterminer l’impact
d’un défaut observé en BF sur le spectre HF. Ce défaut va créer
localement une augmentation des pertes joules et fers et ainsi
contribuer à une augmentation localisée de la température du
bobinage. L’idée est d’analyser les variations locales de
température générées par le défaut en s’appuyant sur la
variation de certaines fréquences de résonance du spectre HF. Afin
d’évaluer cet impact, les travaux de la thèse traiteront des
aspects suivants :
* Comprendre le lien entre les émissions HF et différents
paramètres physiques et géométriques du stator, du rotor, ou
d’autres éléments constitutifs (roulements) ;
* Établir un schéma équivalent simple, prenant en compte ces
paramètres et offrant la possibilité d’intégrer des variations
locales de la température ;
* Montrer l’existence d’une distribution spatiale du champ HF,
qui existe pour le champ BF. Mettre en évidence des distributions
particulières en présence de défauts dues à des perturbations
locales liées à ces défauts ;
* Établir un lien entre la caractéristique spectrale de
l’impédance et celle des émissions HF.
A terme, les travaux proposés devront permettre d’associer le champ
HF au champ BF pour améliorer le diagnostic des machines
électriques, le champ HF venant comme une information complémentaire
pour la détection de défauts. Dans le cas d’une alimentation par
le réseau, un système d’injection HF non invasif devra être
ajouté afin d’exciter les éléments capacitifs HF de la machine et
donc permettre d’ajouter des harmoniques permettant d’effectuer un
diagnostic plus fin. Les résultats pourront permettre d’identifier
le type de défauts, les méthodes BF n’offrant pas toujours une
différenciation claire des défauts, particulièrement lorsqu’ils
sont naissants.
PRISE DE FONCTION :
05/09/2022
NATURE DU FINANCEMENT
Contrat doctoral
PRÉCISIONS SUR LE FINANCEMENT
50% université 50% laboratoire (fond propre)
PRÉSENTATION ÉTABLISSEMENT ET LABO D'ACCUEIL
Laboratoire Systèmes Électrotechniques et Environnement,
Université d'Artois, Béthune
Intégrer la Faculté des Sciences Appliquées (F.S.A.) à Béthune,
c’est faire un choix de carrière professionnelle dans les métiers
du bâtiment et des travaux publics, de la logistique, de
l’industrie, des systèmes électriques. La F.S.A., c’est un
établissement à taille humaine, de nombreuses salles de Travaux
Pratiques bien équipées, des contrôles continus. 30 ans de
formations ! 30 ans de compétences incontestables et reconnues !
Les recherches menées au Laboratoire Systèmes Electrotechniques et
Environnement (LSEE) portent sur l’efficacité environnementale des
machines électriques tournantes et des transformateurs. En d’autres
termes, les chercheurs du laboratoire conçoivent des composants
électromagnétiques plus performants, contraints par leurs usages et
acceptés dans leur environnement. Un bon exemple ? Un actionneur
électrique embarqué dans un avion : il doit être léger, fiable et
puissant !
Ainsi, l’équipe travaille de concert sur deux voies étroitement
liées :
la conception de machines électriques efficientes et silencieuses.
Cette recherche d’efficience s’appuie par exemple sur
l’utilisation d’aciers électriques performants, le
dimensionnement de machines particulières en développant des
méthodes originales ;
* la fiabilité structurelle avec la détection de défauts
inhérents au vieillissement ou l’amélioration des Systèmes
d’Isolation Electriques (SIE). Les chercheurs mettent en œuvre des
matériaux en rupture ou développent des modélisations originales
pour comprendre les phénomènes complexes qui apparaissent au cœur
du bobinage.
* Ces deux thèmes trouvent un point de convergence commun : la
conception de machines capables de supporter des températures
internes extrêmes.
Une identité forte et historique du LSEE porte sur la
systématisation de la validation par l’expérimentation. Les moyens
d’essais sont notoires et participent à la forte attractivité du
laboratoire !
SITE WEB :
http://lsee.univ-artois.fr
INTITULÉ DU DOCTORAT
doctorat en génie électrique
PAYS D'OBTENTION DU DOCTORAT
France
ETABLISSEMENT DÉLIVRANT LE DOCTORAT
UNIVERSITE D'ARTOIS
ECOLE DOCTORALE
ECOLE DOCTORALE EN SCIENCES, TECHNOLOGIE ET SANTE
PROFIL DU CANDIDAT
Le candidat doit avoir suivi un cursus en génie électrique. Le sujet
exige des compétences sur le modèle équivalent des moteurs
électriques ainsi que sur le comportement HF des constituants d'une
machine électrique tournante. Le candidat doit avoir un goût
prononcé pour les manipûlations en laboratoire. Des connaissances en
programmation dans le langage python seraient appréciés. Le sujet
étant exploratoire, le candidat doit faire preuve de curiosité ainsi
que d'être force de propositions.
Date limite de candidature
24/06/2022