Annonce non disponible
Annonce non disponible
Ce produit n'est plus disponible à la vente.
H/F CDD doctoral « Modélisation 4D des risques de collisions des grands rapaces avec les infrastructures aériennes »
0,00 €
Annonce N°51468Publié le 16/02/2022 à 04:18
Description
Date Limite Candidature : jeudi 4 novembre 2021 Assurez-vous que votre
profil candidat soit correctement renseigné avant de postuler. Les
informations de votre profil complètent celles associées à chaque
candidature. Afin d’augmenter votre visibilité sur notre Portail
Emploi et ainsi permettre aux recruteurs de consulter votre profil
candidat, vous avez la possibilité de déposer votre CV dans notre
CVThèque en un clic ! INFORMATIONS GÉNÉRALES Référence :
UMR5175-AURBES-009 Lieu de travail : MONTPELLIER Date de publication :
jeudi 14 octobre 2021 Nom du responsable scientifique : Besnard
Aurélien Type de contrat : CDD Doctorant/Contrat doctoral Durée du
contrat : 36 mois Date de début de la thèse : 1 décembre 2021
Quotité de travail : Temps complet Rémunération : 2 135,00 € brut
mensuel DESCRIPTION DU SUJET DE THÈSE Dans un contexte de changement
climatique global et de lutte contre celui-ci par les gouvernements,
l'utilisation des énergies renouvelables est la piste privilégiée
pour effectuer une transition énergétique moins consommatrice
d'énergies fossiles
(https://www.gouvernement.fr/action/la-transition-energetique-pour-la-croissance-verte).
C'est dans le cadre de cette stratégie que les parcs éoliens, de
même que les parcs de panneaux photovoltaïques, sont en plein essor.
Le présent projet de recherche se propose donc de développer des
modèles pour prédire quels sont les zones présentant un risque fort
d'impact négatif sur les populations de grands rapaces lors de la
création de nouvelles infrastructures. Les résultats de ces modèles
seront déclinés en un outil opérationnel à destination des
aménageurs d'infrastructures, des collectivités territoriales ou
d'espaces protégés, et la démarche sera réplicable aux autres
grands rapaces et grands planeurs de manière générale. Le principe
général du modèle reposera sur un processus itératif dont les
étapes successives seraient : i) Une modélisation de l'utilisation
de l'espace en 4D (espace géographique et altitude combinés à des
changements temporels, notamment saisonniers) à partir de la
mutualisation d'un ensemble de données déjà disponibles pour une
espèce « test », ii) Une prédiction des secteurs à risque issue
de cette modélisation pour permettre l'évitement voire du
micro-siting (ajustement de la position d'une infrastructure), iii)
Une évaluation de la qualité des prédictions de ce modèle par le
biais de l'équipement d'oiseaux supplémentaires à travers certains
projets d'aménagements (tous devant requérir une autorisation
auprès du CRBPO, co-encadrant du présent projet), et iv) Une
amélioration des prédictions du modèle au fur et à mesure que de
nouvelles données sont collectées (par exemple en autorisant ou
sollicitant l'équipement d'oiseaux dans des zones où les
prédictions du modèle semblent peu précises). Ce travail devrait
permettre à la fois de maximiser l'utilisation des données
disponibles par leur mutualisation à l'échelle nationale (voir
internationale, une fois la preuve de concept établie), et de
réduire la nécessité d'équiper de nouveaux individus dès lors que
les prédictions de risque seront considérées comme fiables
(c'est-à-dire que l'équipement de quelques individus à l'échelle
locale serait inutile car il n'améliorerait pas la fiabilité et la
précision du risque prédit). Cette démarche présente l'intérêt
de rendre la démarche globale plus respectueuse des animaux
(éthique), d'augmenter la pertinence scientifique (mutualisation des
données permettant une plus grande généralisation des résultats),
mais aussi de réduire les budgets pour les opérateurs en évitant
d'équiper plus d'oiseaux que nécessaire. Les différentes étapes
précédentes fourniront un modèle permettant de prédire
l'utilisation de l'habitat en 2D, l'utilisation de l'espace aérien en
3D et ses variations temporelles (effets des saisons, soit en 4D). Les
résultats de ce modèle seront mobilisables par les usagers via une
application web qui donnera accès aux prédictions pour la situation
locale définie par l'usager, sous forme cartographique. Cette
application web sera en accès libre et pourra donc être consultée
en amont de l'élaboration des projets de développement
d'infrastructures (cf. Evitement et Réduction). Compétences
attendues Titulaire d'un Master 2 en écologie avec des compétences
reconnues en écologie statistique, notamment modèles de distribution
d'espèce et en analyses d'habitats. Motivation pour la recherche
opérationnelle et partenariale avec des acteurs multiples. Aptitudes
au terrain. CONTEXTE DE TRAVAIL Localisation : UMR5175 Centre
d'Ecologie Fonctionnelle et Evolutive – Montpellier ; au sein de
l'équipe HAIR sous la direction d'Aurélien Besnard. Prévoir des
missions sur terrain Dans un contexte de changement climatique global
et de lutte contre celui-ci par les gouvernements, l'utilisation des
énergies renouvelables est la piste privilégiée pour effectuer une
transition énergétique moins consommatrice d'énergies fossiles
(https://www.gouvernement.fr/action/la-transition-energetique-pour-la-croissance-verte).
C'est dans le cadre de cette stratégie que les parcs éoliens, de
même que les parcs de panneaux photovoltaïques, sont en plein essor.
Leurs nombres augmentent en effet fortement en France ces dernières
années. Pour citer quelques chiffres, en 2020, il y avait 8500
éoliennes sur le territoire français produisant 17,5 MW. La loi de
Programmation Pluriannuelle de l'Énergie (PPE 2019-2023) prévoit de
doubler cette capacité de production d'ici à 2024. Dans le monde,
651 GW étaient produits par des éoliennes au 1er janvier 2020 avec
en tête, la Chine et les États-Unis. Cependant, cette transition
vers les énergies renouvelables, et notamment vers l'éolien, a des
conséquences sur l'environnement et particulièrement sur la
biodiversité. Les oiseaux et les chiroptères sont les principaux
groupes taxonomiques impactés négativement par ces infrastructures.
En effet, ces infrastructures représentent des barrières pour
lesquelles les grands oiseaux ne possèdent pas de réponse
comportementale adaptée, et qui s'avèrent souvent mortelles en cas
de contact. Lorsqu'elles concernent des espèces à longue durée de
vie comme les grands rapaces, les mortalités induites ont un impact
majeur sur la dynamique de ces populations puisque cette dynamique est
très sensible aux variations des taux de survie des adultes. Les
grands rapaces font par ailleurs parti des espèces classées comme
les plus fréquemment impactées par les collisions. Ces
infrastructures ont aussi des conséquences indirectes sur les
populations en réduisant l'habitat disponible et en modifiant
l'accès à des espaces vitaux. De par ces risques, les aménageurs et
les porteurs de projet doivent, pour ces espèces protégées, se
placer dans le cadre de la séquence « Eviter-Réduire-Compenser ».
Pourtant, pour de telles espèces occupant de très vastes domaines
vitaux, il est complexe d'identifier, par de simples visites sur le
terrain, à la fois les zones de moindre impact pour « Eviter » mais
aussi les zones à fort risque pour « Réduire » (par exemple en
équipant les éoliennes de dispositifs d'effarouchement) ou «
Compenser ». Comprendre comment les populations d'espèces ayant un
usage de l'espace aérien les exposant aux infrastructures
anthropiques exploitent cet espace et comprendre comment ces
infrastructures influent sur cette utilisation de l'espace est donc
crucial pour prédire l'impact de futurs aménagements et mitiger ces
impacts notamment à travers une implantation minimisant les risques
de collision ou d'altération de l'espace vital aérien (Eviter) ou en
priorisant l'équipement d'infrastructures existantes à l'aide de
dispositifs d'effarouchement (Réduire). Depuis une vingtaine
d'années, le risque de mortalité par collision est très étudié
pour différentes espèces et notamment les rapaces, espèces
particulièrement sensibles de par leurs comportements de vol. Ces
études se basent très souvent sur des décomptes de cadavres pour
estimer un taux de mortalité et modéliser le risque de collision.
Cependant, des auteurs ont montré que ces modèles étaient
difficilement généralisables à large échelle du fait du type de
paramètres utilisés qui sont très contexte-dépendants. Ils
préconisent d'utiliser des données de télémétrie 3D, une
technologie de plus en plus abordable, pour étudier finement les
risques de collision. Le nombre d'études utilisant de telles données
pour modéliser, voire prédire, le risque de collision des grands
rapaces avec les infrastructures aériennes croit rapidement.
Cependant les études existantes se basent soit sur des données
d'habitat et de topographie, soit sur des données d'aérologie, mais
aucun modèle ne combine actuellement ces deux déterminants majeurs
de l'usage de l'espace aérien par les grands oiseaux. Or, comprendre
et prédire le risque de collision des oiseaux avec des éoliennes (ou
des câbles électriques) implique de comprendre l'utilisation de
l'espace en quatre dimensions par les oiseaux : trois dimensions
spatiales (où et à quelle altitude ?), et leurs variations au cours
du temps (quand ?). La réponse à ces questions nécessite un travail
de modélisation qui sera réalisé par le doctorant recruté sur
trois ans et dont le financement est pris en charge par l'ADEME dans
le cadre de l'appel à projet « R&D Energie Durable Edition 2020/2021
».