doctorant en chimie marine et communication scientifique h/f
Detail de l'annonce :
Date Limite Candidature : mardi 14 juin 2022
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INFORMATIONS GÉNÉRALES
Référence : UMR7294-SYLJOV-009
Lieu de travail : MARSEILLE 09
Date de publication : mardi 24 mai 2022
Nom du responsable scientifique : Stéphanie JACQUET
Type de contrat : CDD Doctorant/Contrat doctoral
Durée du contrat : 36 mois
Date de début de la thèse : 1 octobre 2022
Quotité de travail : Temps complet
Rémunération : 2 135,00 € brut mensuel
DESCRIPTION DU SUJET DE THÈSE
La thèse s'inscrit dans le contexte de l'étude des rejets des
déchets industriels de l'usine de production d'alumine de Gardanne en
Mer Méditerranée (Parc National des Calanques) sous l'angle des
contaminants métalliques. La thèse visera à développer une
expertise associant la chimie marine et la communication sur la
question de l'impact de l'effluent industriel de l'usine de Gardanne
en mer. La thèse associera, en mobilisant des méthodologies et des
outils disciplinaires différents, une expertise sur des questions
environnementales marines à la capacité à rendre compte de conflits
environnementaux et sanitaires tout en concevant une interface de
communication scientifique à l'usage de la société civile.
Compétence du / de la candidate : connaissances solides ou formation
en océanographie, chimie marine ou environnement, et sensibilisation
à la communication scientifique. Intérêt marqué pour les
problématiques de contamination et pollution des zones marines
côtières.
CONTEXTE DE TRAVAIL
Le projet INTERFACES dans lequel s'inscrit la thèse propose une
collaboration entre l'Institut Méditerranéen d'Océanologie (MIO) et
le Centre Norbert Elias (CNE). Le/la candidate mènera son projet sous
la direction d'une chercheuse en océanographie du MIO, Stéphanie
Jacquet, en co-direction avec une chercheuse en sciences sociales,
Sciences de l'information et de la communication du CNE, Brigitte
Juanals.
Par ailleurs, le/la candidat(e) sera rattaché(e) au MIO et intégrera
l'équipe de Chimie Marine (CEM). Il ou elle exercera ses fonctions
sur le campus de Luminy mais des missions de terrains dans le cadre de
la mise en œuvre de l'étude de cas mais aussi de possibles sorties
en mer sont à prévoir. Le travail de thèse sera réalisé en
collaboration avec l'Agence de et le Parc National des Calanques.
CONTRAINTES ET RISQUES
Lors de la création de l'usine (fin 19ième) les déchets (dits «
boues rouges ») issus du traitement de la bauxite par le procédé
Bayer étaient stockés à terre. C'est à partir des années 1960
qu'ils ont été transférés en mer, à 324 m de profondeur dans le
Canyon de Cassidaigne, et qu'un problème de pollution a pris la
tournure d'un conflit militant (Juanals, 2021). Depuis 2016,
d'importantes modifications du traitement des déchets ont été
réalisées en usine afin de réduire l'impact environnemental des
rejets (un effluent clarifié et neutralisé dorénavant) se
poursuivant en mer (Jacquet et al., 2021 ; Monnin et al., 2021). Pour
autant, la circulation d'information sur ces nettes avancées n'est
pas allée de pair. Ce qui se déroule sous la mer relève de «
l'invisible » pour beaucoup, et un clivage semble s'installer entre
savoir et perception, entre chercheurs/collectivités et
associations/médias, et donc la société civile. D'importants
changements des procédés de l'usine concernant l'extraction Bayer et
le traitement d'hydrate d'alumine vont par ailleurs être réalisés
courant 2022, ce qui entrainera de nouvelles modifications des
déchets rejetés en mer.
Un premier volet de la thèse consistera à étudier le devenir des
contaminants métalliques qui seront issus du nouvel effluent dans le
canyon de Cassidaigne. Les résultats seront confrontés aux données
acquises depuis les 8 dernières années en mer, en lien avec les
modifications techniques successives réalisées en usine, et cela
afin de réaliser une synthèse de l'évolution des contaminants de
l'effluent et de leur impact sur l'environnement marin.
Un second volet de la thèse sera consacré à une étude de cas en
communication sur l'impact des rejets industriels en mer de l'usine de
Gardanne, consistant à faire un état des lieux et des
préconisations selon trois étapes principales : 1) Etude comparative
des connaissances scientifiques en chimie marine avec l'information
diffusée par les médias et les discours des principales parties
prenantes. 2) Etude du débat public sur l'impact des rejets
industriels en mer : cartographie des acteurs concernés et de leurs
arguments, conflits d'usage de la mer. 3) En dernier lieu, l'étude
formulera des préconisations pour mettre en place des interfaces de
communication scientifique visant à apporter aux différents acteurs
de la société civile des connaissances et une information
actualisée sur les impacts des rejets de déchets industriels en mer
de l'usine.
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Merci de joindre à votre candidature un CV, une lettre de motivation,
coordonnées de référents (anciens encadrants de stage par exemple),
relevés de notes ou portefeuille de compétences.