Stagiaire en spectrométrie de masse H/F CEA
Detail de l'annonce :
La mesure précise des compositions isotopiques des éléments est
fondamentale dans de nombreux domaines comme les géosciences, les
sciences de l’environnement, le nucléaire ou la lutte contre la
prolifération nucléaire. Pour ces applications, les techniques qui
permettent de mesurer les rapports isotopiques les plus justes et les
plus reproductibles sont les spectrométries de masse à source plasma
multi-collection (ICPMS-MC) et à thermo-ionisation (TIMS).
Dans le cas des analyses par TIMS, un échantillon sous forme liquide
est déposé sur un filament métallique, généralement du rhénium
de très haute pureté. Ce filament est chauffé sous vide afin
d’évaporer et d’ioniser l’élément à analyser. Dans le cas
d’un dépôt direct de l’échantillon, le phénomène
d’ionisation est régi par la loi de Saha-Langmuir qui permet de
déterminer un rendement d’ionisation théorique. Ce rendement
dépend de la température du filament, de l’énergie de première
ionisation de l’élément analysé et de la fonction de travail du
matériau support. Or, les rendements d’ionisation des actinides
dont l’uranium sont très faibles (de l’ordre de 0.0001 dans le
cas de l’uranium, soit à peine quelques ions produits pour 10 000
atomes déposés sur le filament). Cependant, quelques techniques de
dépôts qui permettent d’augmenter considérablement les
rendements d’ionisation, et ainsi de réduire les quantités
nécessaires pour l’analyse d’un échantillon, sont décrites dans
la littérature. Ces techniques sont basées sur l’utilisation «
d’activateurs d’ionisation » qui améliorent la fonction de
travail du matériau support. On peut citer par exemple, le dépôt
sur carbone graphite, la carburation [1] et plus récemment les
émetteurs poreux [2].
Après une étude bibliographie sur l’état de l’art des
techniques de dépôts en TIMS, le stagiaire sera chargé de définir
et de réaliser des expérimentations afin d’évaluer et de comparer
entre eux les gains réels des différentes techniques de dépôt
utilisées pour des faibles quantités d’éléments d’intérêts
(uranium notamment). Le stagiaire pourra également proposer des
modifications des procédures de préparation et de dépôt des
activateurs d’ionisation, les mettre au
point et tester leur efficacité.
Il s’agira essentiellement d’un travail bibliographique et
expérimental intégrant des notions théoriques. Le candidat
disposera d’une instrumentation de pointe pour mener à bien ces
développements et travaillera en collaboration avec les autres
stagiaires et post-doctorants également impliqués sur la thématique
de la réduction des quantités analysables.
Références :
[1] Jakopic R., Richter S., Kühn H., Aregbe Y., J. Anal. At.
Spectrom., 2010, 25, 815-821
[2] Watrous M.G., Delmore J.E., Stone M.L., Int J. Mass Spec., 2010,
296, 21-24
PROFIL DU CANDIDAT
Etudiant en M1 ou M2 ou en dernière année d'école d'ingénieur
spécialisé en chimie analytique ou géosciences.
LOCALISATION DU POSTE
SITE
Saclay
LOCALISATION DU POSTE
France, Ile-de-France, Essonne (91)
VILLE
Gif/Yvette
CRITÈRES CANDIDAT
DIPLÔME PRÉPARÉ
Bac+5 - Master 2
FORMATION RECOMMANDÉE
chimie analytique / géosciences
POSSIBILITÉ DE POURSUITE EN THÈSE
Non
DEMANDEUR
DISPONIBILITÉ DU POSTE
01/02/2022